Pourquoi fabriquer et utiliser un capteur CO2 dans les espaces publics en bibliothèque ?

Au moment où nos bibliothèques vont ré-ouvrir plus grand prochainement : Réouverture des places assises, des salles de travail dans les médiathèques. Il semble que la surveillance de la qualité de l’air via le taux de CO2 présent, soit un élément très important à prendre en compte.

  • Taux CO2 < 600 ppm : ce taux est une recommandation de nombreux scientifiques pour les lieux de restauration où le port du masque n’est pas possible.
  • Taux CO2 < 800 ppm : correspond à une qualité d’air excellente selon la norme NF EN 13779 et c’est une recommandation de nombreuses publications scientifiques pour les périodes épidémiques. Cela constitue donc une valeur « cible » à atteindre.
  • 800 ppm < Taux CO2 < 1000 ppm : correspond à une qualité d’air moyenne selon la norme NF EN 13779
  • 1000 ppm < Taux CO2 < 1500 ppm : correspond à une qualité d’air modérée selon la norme NF EN 13779
  • Taux CO2 > 1500 PPM : correspond à une qualité d’air basse selon la norme NF EN 13779

Je vous renvoie sur l’article très complet « l’éloge de l’emmental » de Nathalie Clos directrice de la B.U. d’Angers

je cite : «  Mesurer le taux de CO2 pour s’assurer que l’aération des espaces est suffisante en fonction de l’affluence…La conséquence d’une vision claire de l’existence d’un “risque de contamination par aérosols” est notre obsession, depuis la rentrée de septembre 2020, de trouver un moyen de surveiller la qualité de l’air dans les salles de lecture, parce que, quels que soient nos efforts de régulation et la discipline de l’écrasante majorité de notre public, tout ne peut pas s’appuyer sur la responsabilité individuelle.« 

Fabriquer un capteur CO2

Mon projet est de créer un 1er prototype certes moins ambitieux que le modèle connecté #COVIDisAirborne (API Affluence) développé pour la BU d’Angers par Alain Godon enseignant d’informatique et d’électronique à Polytech école d’ingénieur de l’université.

Miracle des internet, je tombe sur le modèle DIY de l’EduLab de l’université de Rennes 2, via le site nousaerons.fr

Un petit Arduino Nano, un programme à compiler, deux petites soudures, un boitier à l’impression 3d ou à la Laser, c’est jouable !

La liste des courses via le wiki de l’Edulab de Rennes 2

C’est parti !

J’ai suivi scrupuleusement le tuto à cette adresse Un grand merci à l’Edulab de Rennes 2 !

D’abord le boitier à l’impression 3d ( infill 0.2 mn PLA 2.85 mn, supports PVA 2.85 mn Utlimaker 3):

Les fichiers stl sont sur le site d’Edulab Pile et Face

Puis les soudures et le câblage :

soudure des jumpers en Y et des broches du capteur CO2
Schéma du câblage via Edulab
Cablages suivant le schéma d’edulab

Reste à récupérer le code Arduino et de le téléverser sur la carte (en téléchargeant les bibliothèques, lire les instruction au début du code)

Et hop !

Taux de CO2 <1600 ça va on est bon 😋 enfin dans mon atelier !

La suite bientôt ! –> (work in progress) La récupération des données !

Le Corolab avait été très actif et productif durant le 1er confinement. Il y a sûrement matière ici à le réactiver sous la forme d’un makercamp (?) afin d’équiper un maximum de Bibliothèques volontaires de capteurs de CO2.

Les sources :

Article précédemment publié sur Cyrzbib.net

L’article sur le wikifab d’Edulab de l’université Rennes 2

Le code Arduino du programme

L’article « L »éloge de l’emmental » sur le blog de la bibliothèque d’Angers

Le site très complet nousaerons.fr

un modele sans soudure sur le site de INRIA avec le module groove c’est faisable avec des groupes scolaires ou en atelier.